- En 2017, 2,5 millions d’enfants dans le monde sont décédés pendant leur premier mois de vie – ce qui représente environ 7 000 décès de nouveau nés par jour, avec 1 million de décès le premier jour de vie et près d’un million de décès au cours des six jours suivants.
- C’est au cours des 28 premiers jours de vie (période néonatale) que le risque de décès d’un enfant est le plus élevé. En 2017, sur l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans, 47 % sont survenus chez des nouveau nés, contre 40 % en 1990.
- Les enfants qui meurent au cours des premiers 28 jours de vie présentent des affections et des maladies associées à l’absence de soins de qualité à la naissance ou à l’absence de soins ou de traitements dispensés par un personnel qualifié immédiatement après la naissance et dans les premiers jours de vie.
- Les naissances prématurées, les complications lors de l’accouchement (asphyxie à la naissance ou absence totale de respiration), les infections et les malformations congénitales sont à l’origine de la plupart des décès néonatals.
- Les femmes qui bénéficient de soins dirigés par des sages femmes visant à assurer une continuité des soins présentent un risque 16 % moindre de perdre leur enfant et 24 % moindre d’accoucher prématurément, si ces sages femmes sont des professionnelles qualifiées satisfaisant aux normes internationales.
Etat des lieux
En 2017, 2,5 millions d’enfants dans le monde sont décédés au cours de leur premier mois de vie. On compte environ 7 000 décès de nouveau‑nés par jour, ce qui représente 47 % de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans, chiffre en hausse par rapport à 1990 où il était de 40 %. En 2015, on comptait environ le même nombre d’enfants mort‑nés.
Depuis 1990, de grands progrès ont été accomplis dans le monde en matière de survie de l’enfant. Au niveau mondial, le nombre de décès néonatals est passé de 5 millions en 1990 à 2,5 millions en 2017. Cependant, la baisse de la mortalité néonatale entre 1990 et 2017 a été plus lente que celle de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans ayant dépassé la période néonatale (51 % contre 62 %, toujours au niveau mondial). En Afrique subsaharienne, région où le taux de mortalité des enfants de moins 5 ans reste le plus élevé, la part des décès néonatals est relativement faible (37 %). En revanche, en Europe, région où le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est le plus faible, 54 % de l’ensemble des décès dans cette tranche d’âge ont lieu pendant la période néonatale.
Causes
La majorité des décès néonatals (75 %) ont lieu au cours de la première semaine de vie, et environ 1 million de nouveau‑nés meurent dans les premières 24 heures. En 2016, les naissances prématurées, les complications lors de l’accouchement (asphyxie à la naissance ou absence totale de respiration), les infections et les malformations congénitales sont à l’origine de la plupart des décès néonatals. À partir de la fin de la période néonatale et jusqu’au terme des 5 premières années de vie, la pneumonie, la diarrhée, les malformations congénitales et le paludisme constituent les principales causes de décès. La malnutrition est un facteur sous‑jacent qui rend les enfants plus vulnérables aux maladies graves.
Des soins importants pour les nouveaux -nés
Tous les nourrissons devraient bénéficier des soins suivants:
- protection thermique (par exemple, en encourageant le peau à peau entre la mère et l’enfant);
- soins hygiéniques du cordon ombilical et soins cutanés;
- allaitement précoce et exclusif;
- évaluation de signes indiquant des problèmes de santé graves ou la nécessité de soins supplémentaires (par exemple, nourrissons de faible poids de naissance, malades ou dont la mère est infectée par le VIH);
- traitement préventif (par exemple, vaccination par le BCG et l’hépatite B, administration de vitamine K et prophylaxie oculaire).
Il est conseillé aux familles de:
- consulter rapidement un médecin si nécessaire (les signes de danger sont des difficultés du nourrisson à s’alimenter, une diminution de son activité, des difficultés respiratoires, de la fièvre, des crises ou des convulsions, ou une baisse de la température corporelle);
- déclarer la naissance;
- faire vacciner l’enfant dans les délais prévus par le calendrier national.